Au fil des ans, le Wheels and Waves à Biarritz en France est devenu un rassemblement incontournable témoin d’un véritable mouvement majeur que connait la moto depuis ces dernières années. Ici se croisent l’esprit moto décalé dans ses différentes pratiques mais à l’état brut du plaisir avec celui de la culture surf des seventies. Indian Motorcycle y pose ses valises chaque année accompagné d’un ambassadeur de choix, Dimitri Coste.
Dimitri Coste est un talentueux photographe, artiste, pilote amateur, globe trotter bercé dans le monde du 2 roues depuis qu’il marche. Son emprunte artistique parcourt les magazines de mode, séduit les grandes marques, immortalise les stars avec certaines desquelles les relations se nouent comme lorsqu’il partage et immortalise la dernière traversée des Etats Unis de Johnny Halliday en 2016 au guidon d’une Indian Springfield.
Elevé au BMX et discipline dans laquelle Dimitri a touché les sommets, il a vu sa vie basculer en tombant sur le film culte de Bruce Brown « On any sunday ». Ce documentaire remarquable de 1972 et visionnaire à la fois, est une réponse à toutes les equations d’ordre philosophiques et culturelles autour de la moto et où l’on croise Steve Mac Queen sous le nom d’emprunt d’Harvey Mushman à ses heures cachées avec ses potes ou le champion américain Malcom Smith sextuple vainqueur de la Baja 1000, dont le nom est inscrit au AMA Hall of Fame.
« C’était la premiere fois que je voyais du Flat Track » se rappelle Dimitri « L’esthétisme général de la discipline dans le pilotage, les lignes des motos, le style vestimentaire m’ont instantanément séduit. Son aspect inconnu et inexistant en europe ont rajouté une touche au mythe que je m’en faisais ».
Il s’empare alors d’une BSA démonte le frein avant comme l’exige la discipline du flat track et file en Angleterre à la moindre occasion gouter aux courses locales comme celles sur prairies. En France il retrouve cet esprit à la Norman Scramble et sur d’autres épreuves en Normandie. Pilote amateur sans frontière il s’engage en Californie sur le mythique Catalina Grand Prix né en 1950 et disputé sur 100 miles sur l’île de Santa Catalina qu’il remporte à la surprise générale. Il parcourt tous les hauts lieux où se croisent des mangeurs de poussière y compris la célèbre Pikes Peak dans le Colorado.
La naissance du Wheels and Wave en 2012 à Biarritz résonne dans les oreilles de Dimitri où il se rend dès la première édition. Il y trouve l’esprit qui l’habite depuis plus d’une décennie.
« C’est un événement unique en Europe, jamais décevant. J’y trouve toujours mon compte. Qu’il pleuve ou pas, que je roule ou pas. Le W&W est le rendez-vous annuel immanquable en europe sur la scène actuelle. C’est un bon mix entre la course, la fête, la bonne humeur. Le sectarisme n’est pas de la partie, on célèbre le plaisir de rouler quel que soit le flacon, tant qu’on a l’ivresse, et je trouve le mélange des motos assez intérressant. C’est aussi l’occasion de croiser des gens cools des 4 coins de la planète ».
Laisser un commentaire